Découvrez nos schipperkes à La Chapelle-du-Bois 

Le 4 septembre 1982, après avoir fait le choix d’une formation professionnelle pour un métier que je déteste, mais qui m’a permis de quitter la maison de mes parents, je suis arrivé chez mes grands-parents qui ont pris une autre dimension dans mon coeur. Mon grand-père est un homme extraordinaire qui n’a de cesse que de m’encourager, me valoriser et contrer les propos d’un père qui a jusque-là fait tout l’inverse. À cette date, Malika est restée chez mes parents et me manque terriblement. Finalement début octobre, mes parents et mes grands-parents s’accordent pour que « ma furie noire » me rejoigne aux vacances de la Toussain. Je suis aux anges. Malheureusement, ces retrouvailles n’ont jamais eu lieu. Le 19 octobre 1982 Malika échappe à ma mère et se fait renverser par une voiture. C’est un véritable drame. C’est peu après cette perte tragique qu’Ocelot D’Espres Du Bignon revient à l’élevage à la demande de sa propriétaire qui à cause de son grand âge et d’une hospitalisation prolongée ne peut plus s’occuper de lui. Ce chien, malgré un manque de dents est extraordinairement beau.

En 1987, la maison s’endeuille avec le départ de Vindhya et de Judy en l’espace d’un petit mois. La maison paraît bien vide et mes grands-parents accusent le coup.

En 1988, courant juillet, alors que je fais mon service militaire, mes grands-parents s’adressent à Andée et Jacque Beillaud (Les Loups Du Breuil) et à leur fille Sylvie (L’Erdre verte), des amis de longue date pour faire l’acquisition d’une petite femelle. Finalement, ils feront l’achat d’une petite « Diva De L’Edre Verte ». Fin janvier 1989 mon service militaire étant terminé, je rentre au Bignon pour reprendre mes études. Diva et moi avons une telle complicité que j’entends encore mon grand-père bougonner et ma grand-mère s’amuser de cette gentille jalousie.

À partir de septembre 1989 et jusqu’en juin 1992, j’habite la semaine à Angers et fais la connaissance de Monsieur Georges Arin, l’un des cofondateurs du Schipperke Club De France qui essaiera de me transmettre tout le savoir qui m’est possible d’absorber (bien peu somme toute) et sa passion pour la race. À cette époque-là, il me donne des articles qu’il a écrits, relatant des naissances de chiots de couleurs différentes en me disant qu’il regrettait beaucoup s’être froissé avec certains autres éleveurs qui avaient vu naitre chez eux des chiots de couleurs différentes, les ayant notamment accusés d’avoir fait des croisements alors qu’il n’en était rien. Je lui avais alors dis que je ne comprenais pas le club de race ne reconnaisse pas ces couleurs alors qu’elles faisaient quelque part partie de son histoire ; et je me rappelle parfaitement qu’il avait reconnu qu’il y avait là peut-être matière à réfléchir. Enfin, toujours est-il que je me souviens bien de ce vieux Monsieur passionné comme personne par le Schipperke, assis dans son fauteuil tout près de son immense bibliothèque, qu’il était impossible d’arrêter lorsqu’il parlait de ses chiens, de ceux d’éleveurs du passé et du moment tellement la passion était débordante. J’adorais ça !

Le 15 juillet 1990, Diva met au monde deux petits mâles et trois petites femelles issus de son mariage avec Cachou Du Parc De L’Hay. Les deux petits mâles (Flip et Filou) ainsi qu’une petite femelle (Fiona) quittent la maison pour rejoindre leurs foyers respectifs. Ma grand-mère décide de garder Flora, il ne reste alors qu’à trouver un foyer à Flokie. Je me rappelle m’être étonné quasiment quotidiennement de son non placement tant cette petite bête était jolie. Cette petite chienne, qui marque de plus en plus son attachement à ma personne fini par m’être offerte comme une évidence.

En 1992, à la foire au chien de Chanzeau dans le Maine et Loire, c’est Drac Des Bords De La Grouches qui apparaît dans ma vie avant de me rejoindre le 27 septembre de la même année. Le Schipperke est bel et bien ancrée dans ma vie, mais son élevage n’est pas un objectif. Je n’ai surtout pas de temps à lui consacrer.

En janvier 1996, « mon p’tit papa », mon grand-père Gérard Roussel s’éteint et 6 ans et demi après, fin aout 2002, « ma p’tite maman », ma grand-mère le rejoint. Fin octobre et début novembre, à une petite semaine intervalle, rongées par la perte de leur maitresse, se sont  Diva et Flora qui s’endorme pour toujours, suivi de Drac en décembre 2003 et Flokie en janvier 2004, C’est fini, je ne veux plus de schipperke, tout ça n’a plus de sens puisqu’avant tout, le schipperke c’était mes grands-parents et moi.

En décembre 2004, c’est Rokxy, une chienne rottweiller non lof de 4 ans 1/2 dont le maître est décédé qui arrive à la maison dans un état déplorable. Nous mettons toute notre énergie à la reconstruire sanitairement parlant. Cette chienne est extraordinaire ! Incroyablement douce et obéissante. Il ne lui manque qu’une chose, l’énergie du schipperke ! Elle s’endort en février 2011. Sa perte est très douloureuse et, comme Malika,Vindhya, Judy, Ocelot, Diva, Flora, Drac et Flokie, elle me manque encore terriblement. Leurs disparitions successives, l’absence de mes grands-parents, celle de mon beau père, de mon cousin François et surtout celle d’un bébé ont fait que le trop plein de douleur me conduit à la solitude. En mai 2013, après une rupture familiale, la perte de mon emploi et l’envie d’en finir de laquelle je suis sauvé in extremis, je dois rebondir et vivre pour moi. Il me semble à ce moment-là, qu’il n’y a que le schipperke qui peut m’y aider. Je fais donc l’acquisition d’Idéfix Du Mas De Valaurine chez Carole Hoareau-Berger le 7 août 2013. Un vrai bonheur ! Ce petit chien est une pure merveille ! Il est beau, il est propre, joueur, calin, bref, il nous fait vibrerCoralie, Blandine (2 de mes 5 filles) et moi à chaque instant. Pourtant ce bonheur allait être de courte duréé puisqu’Idéfix au cours d’une ballade au parc quatre jours après son arrivée à la maison allait être la victime d’une chienne rottweiller non tenu en laisse, non muselée et de sa maitresse inconcsiente et irrespectueuse des lois. Nous sommes tous les trois dévastés.

Là, j’ai besoin de temps.

Le 20 août 2018, sur un coup de tête, je décide d’aller à la nationale d’élevage du Chien De Berger Belge et du Schipperke à Aubigny Sur Nère. J’arrive après la batailleet seuls deux ou trois éleveurs sont encore là. Je me dirige vers eux et là, stupéfaction ! Une chienne est en train de se faire saillir. Il s’agit de « Lupus Deï Nin’k dite Nimporte Koa » qui appartient à une petite bonne-femme coiffée d’un galurin, une dénommée Claudine Boudon-Fortier. Le père potentiel, s’appelle « Ene A Dit Kide Onak » et appartient à Jean-Pierre De La Iglesia un bonhomme aussi déjanté que Claudine. Nous discutons pendant que les démons noirs font leur affaire et là, je ne sais pas ce qui m’a pris, mais j’ai regardé Claudine et lui ai dit « j’en veux une, cette saillie au moment où j’arrive, c’est un signe, je veux une fille ». Les échanges de coordonnées faites sans grands espoirs de mon côté je dois le reconnaître et chacun ayant regagné ses pénates, le temps s’écoule. Fin octobre, quelques jours après la naissance, un coup de téléphone de Claudine m’annonce la naissance des petites merveilles noires (4 femelles et 1 mâle). Fin novembre, nouveau coup de téléphone de Claudine qui m’annonce qu’il y a probablement dans la fratrie une petite femelle qui me conviendrait. Nous nous fixons un rendez-vous chez elle à Guarrigues au fin fond du Tarn.Je m’y rends mi-décembre. Le coup de foudre est immédiat. Ma caisse à outils ouverte dans le couloir d’entrée où j’installe des prises de courant supplémentaires, fait l’objet d’investigation de celle dont le nom était déjà tout trouvé. La réflexion n’avait d’ailleurs pas été bien longue ! L’affixe de Claudine étant « Des Grandes Voies », je pensais imédiatement à mes grands-parents que j’aime au-delà des cieux, je transformais ça en « Odela Des Grandes Voies ». Claudine tiqua un peu (elle aime les noms compliqués) me dit, ce sera « Odela et infini Des Grandes Voies ». Ce coup-ci, c’est moi qui tique et qui avance « Odela De Linfini Des Grandes Voies » et nous tombons d’accord pour « Odela2linfini Des Grandes voies ». Cette petite chienne est donc désormais le parfait hommage à mes grands-parents que j’aime Odela2linfini Des Grandes Voies.

Je retourne chercher Odela le 14 février avec Coralie et nous passons quelques jours avec Claudine et Daniel son mari. C’est un vrai passionné !

Au début de l’année 2020, je fais ma demande d’affixe et obtiens avec l’accord de la SCC pour « Des Lutins Noirs De Ker Mano » qui n’est autre que l’union de deux affixes, à savoir, « Des Lutins Noirs » d’Ernest Robert et « De Ker Mano » de Georges Arin, tous deux cofondateurs du « Schipperke Club De France ». En juin de la même année Odela2linfini Des Grandes Voies est saillie par Lousti’k Du Mas De Valaurine. De cette union, 4 chiots sont né le 5 août 2020 et j’en ai gardé Ruby One Kenoby. En septembre 2020, c’est R2D2 Du Jardin D’Oslo qui arrive à la maison, puis Scarlett Des Lutins Noirs De Ker Mano qui vient au monde le 27 avril 2021 de l’union de Odela2linfini et de R2D2 Du Jardin D’Oslo, puis Lupus Deï Théra qui arrive de chez Anne Facon.